Cette conférence de Bruno Parmentier a pour objectif de responsabiliser le consommateur dans ses choix alimentaires. A travers une série d'exemples concrets, il vous fera prendre conscience du rôle crucial que joue le consommateur en influençant les pratiques agricoles et commerciales.
Lorsque nous trions nos fruits pour n'acheter que ceux qui sont « parfaits », nous envoyons un message aux producteurs : « Je ne veux pas qu'une seule mouche se pose sur mes fruits ». Ce choix entraîne une augmentation de l'utilisation des insecticides. Si nous voulons un monde sans pesticides, nous devons soutenir des pratiques agricoles durables.
De même, en profitant des promotions agressives sur les aliments, telles que « la caissette de 10 côtes de porc à quelques euros seulement », nous favorisons l'industrialisation de l'élevage, le mal-être animal, et les conditions de travail précaires dans les abattoirs. Ces choix encouragent également la déforestation en Amazonie et la disparition des élevages locaux au profit d'usines à viande de l'Europe de l'Est.
En cherchant constamment à dépenser moins pour notre alimentation, nous contribuons à la liquidation de l'agriculture locale et à la détérioration de notre santé. Si nous voulons de la nourriture de qualité produite localement, nous devons être prêts à en payer le prix juste. Ce n'est pas aux seuls agriculteurs de financer notre mode de vie moderne.
Bruno Parmentier souligne également que la fréquence des scandales alimentaires reflète l'efficacité de la régulation et la mobilisation des citoyens, plutôt que la malhonnêteté généralisée des acteurs de l'alimentation. En 1950, on déplorait encore 15 000 morts par intoxication alimentaire, contre 300 aujourd'hui. La sécurité alimentaire s'est considérablement améliorée, mais nous devons rester vigilants sur les véritables risques : tabac, alcool et obésité.
La consommation excessive de viande et de légumes hors saison contribue fortement au réchauffement climatique. Notre alimentation est responsable d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre, plus que le transport ! Un végétarien conduisant un 4x4 pollue moins qu'un carnivore à vélo.
Le gaspillage alimentaire est un autre problème majeur. Un tiers de la nourriture produite mondialement est jeté, soit 1,3 milliard de tonnes par an, alors que 830 millions de personnes souffrent de la faim. En France, chaque personne jette en moyenne 240 kilos de nourriture par an. Comment pouvons-nous réduire ce gaspillage ?
Enfin, Bruno Parmentier met en lumière l'impact de la publicité sur notre alimentation. Les produits allégés en sucre sont souvent riches en matières grasses et vice versa, incitant à une consommation excessive. L'industrie agroalimentaire fait tout pour ne pas nous informer correctement, et les régimes alimentaires populaires contribuent souvent à la prise de poids.
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